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  3. Le financement de l’IPPF soutient la recherche

Olivia Rope, directrice exécutive de Penal Reform International, s’exprimant lors d’un événement de l’IPPF à Genève.

En 2023, grâce à une subvention de la Fondation pénale et pénitentiaire internationale,Réforme pénale internationale (PRI)a mis en œuvre un programme de travail ambitieux qui impliquait des recherches, des activités de plaidoyer, des communications et un développement organisationnel grâce à la création d’un groupe de personnes ayant une expérience vécue pour conseiller l’organisation et améliorer son efficacité dans la promotion de systèmes de justice pénale fondés sur les droits de l’homme.

Une grande partie du programme a été consacrée à une meilleure compréhension des principaux défis et opportunités liés à l’expansion des alternatives (réelles) à l’emprisonnement, notamment en raison de la crise mondiale de surpopulation carcérale. Les principales conclusions montrent que, même s’il existe un consensus universel sur la nécessité de promouvoir les options non privatives de liberté, on comprend de plus en plus que cela ne suffit pas. En effet, face au populisme pénal, de plus en plus de personnes sont criminalisées et intégrées au système. Ce phénomène, conjugué à l’élargissement du filet, continue de menacer la réduction du nombre de personnes sous le coup de sanctions pénales.

PRI a également fait valoir que l’impact de certaines mesures non privatives de liberté sur les droits humains reste non documenté et donc non traité. PRI et d’autres organisations ont commencé à « tirer la sonnette d’alarme » sur les impacts de la surveillance électronique, par exemple.Une réunion d’experts multipartites sur le sujetNous avons conclu que des recherches étaient nécessaires, ainsi que des réglementations ou des normes, notamment compte tenu de l’implication du secteur privé. Ce sujet suscite l’intérêt de divers organismes, notamment des Nations Unies et des instances régionales, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires et urgentes.

Les expériences des groupes racialisés et minoritaires en matière de mesures et de sanctions non privatives de liberté ont également été étudiées, en particulier celles des Roms en Europe. Les difficultés d’accès aux options non privatives de liberté, la capacité des Roms à remplir les conditions imposées, notamment en raison de la discrimination et de la stigmatisation, et les programmes de soutien aux Roms ont été explorés, apportant ainsi quelques éléments de réponse.des idées pour éclairer– ceux sur lesquels on peut agir.

Grâce au financement de l’IPPF, PRI a également créé un groupe d’« experts par expérience », composé de sept membres du monde entier ayant une expérience concrète des systèmes de justice pénale. Comme l’a récemment déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, nous devons aller au-delà de la simple « voix », mais impliquer concrètement les personnes ou les communautés concernées que notre travail vise à aider. On observe un mouvement croissant en faveur de l’implication des personnes ayant une expérience concrète des systèmes de justice pénale dans les efforts de réforme, et PRI est désormais bien placé pour promouvoir ce mouvement à l’échelle mondiale. Olivia Rope, directrice exécutive de PRI, explique :

Les nombreux dirigeants et défenseurs expérimentés des systèmes judiciaires devraient être mis en relation, responsabilisés et soutenus pour contribuer concrètement à la réforme pénale, de manière sûre et non discriminatoire. Cela nécessite des investissements, des connaissances et des stratégies pour surmonter la stigmatisation et le scepticisme, en particulier dans les contextes où l’implication des « personnes ayant un casier judiciaire » soulève de nombreux défis. 

S’appuyant sur des recherches, des orientations pratiques fondées sur les droits de l’homme à l’intention des praticiens sur plusieurs questions émergentes et négligées dans la gestion des prisons ont été publiées par le PRI dans le cadre de ce programme.note d’information sur les peines de prison à vie informellesa été publié avec l’Université de Nottingham, servant d’outil de plaidoyer pour faire la lumière sur cette « peine sévère et cachée ». Compte tenu des cas très médiatisés et de l’attention médiatique portée aux personnes transgenres en prison, le PRI va bientôt publier «Placement des personnes trans et non binaires : orientations en matière de droits de l’homme pour les prisons(avecL’Europe transgenre),et également un guide pour les contrôleurs de détention sur la corruption dans les prisons (avecU4).